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  • messe

    Aux débuts de l'Église, les chrétiens de Jérusalem assistaient au culte du Temple, mais se réunissaient à part, dans leurs maisons — des lieux séculiers —, pour "rompre le pain" ; ceux des autres villes participaient aux prières et aux réunions des synagogues mais en vinrent vite à les quitter, par discrétion ou par force, nous l'avons vu, et c'est dans la maison de l'un d'entre eux qu'ils se réunissaient pour y accomplir l'acte spécifique qui les constituait en tant que chrétiens : "annoncer la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne", et cela se faisait au cours d'un repas — un acte séculier. Certes, ce repas prenait un caractère religieux dans le geste de la fraction du pain et de l'offrande de la coupe, mais ce geste n'était pas spécifiquement sacré, puisqu'il n'était pas accompli par un prêtre dans un lieu consacré et n'était qu'une partie du repas. Or, c'est au repas comme tel et comme totalité que Paul attribue le nom de "repas du Seigneur" avec la finalité d'unifier la communauté en "corps du Christ", puisqu'il avertit les fidèles de Corinthe qu'ils "ne prennent pas le repas du Seigneur" en vérité, qu'ils "mangent le pain ou boivent la coupe du Seigneur indignement", du fait qu'ils "ne s'attendent pas les uns les autres" pour se mettre à table et que les premiers arrivés, libres de tâches serviles, se gavent de nourriture et de boisson au détriment des derniers, retenus sur les lieux de leurs travaux ( i Co 11 ). Pourquoi ce grave reproche : Parce qu'ils reproduisaient entre eux, là où aurait dû régner la plus parfaite communion de corps et d'esprit, les divisions de la cité païenne entre riches et pauvres, citoyens attitrés et petites gens dépourvus de droits, contredisant ainsi le témoignage qu'ils devaient rendre à la mort du Christ "pour tous les hommes" indistinctement et faisant de leurs repas le contresigne du banquet du Royaume où le Seigneur les attendait pour les unir les uns aux autres aussi étroitement qu'il est uni au Père. (J.Moingt.P.290)

     

    Admire cette manière de célébrer des 1° chrétiens qui les constituait :disciples.

    Qu’est-ce que cela te dit ? Pourquoi ?

    Actuellement, à  quoi ressemble  la messe ?

    Que faire pour qu’elle constitue des communautés  de disciples?

     

  • Emmaüs

    Emmaüs peut être vu comme un récit d'initiation adressé aux chrétiens de la génération de Luc. Aucun n'a connu Jésus de son vivant et sans doute certains regrettent-ils leur situation ; ils envient les disciples de la première génération qui ont eu la chance de le connaître en personne. Dans son récit, Luc va s'efforcer de leur montrer qu'ils sont loin d'être délaissés. As-tu noté, Lucile, cette chose étrange : quand Jésus est physiquement avec les deux hommes, sur la route et à l'auberge, leurs yeux sont empêchés de le reconnaître. Et quand il disparaît à leurs yeux, ils le reconnaissent ! Il aura fallu deux choses : d'abord que Jésus leur explique ce qui le concernait dans les Écritures ; déjà leur cœur est brûlant. Ensuite, qu'il prenne le pain, prononce la bénédiction, le rompe et le leur donne. La reconnaissance est alors totale.

    Expliquer dans les Écritures ce qui concernait Jésus, cela se faisait, au temps de Luc, au cours de l'eucharistie…………. Le deuxième temps se passe à la halte de l'étape, quand ils se trouvent à table. La façon dont Luc raconte se rapporte directement au récit de la Cène (Luc 22,19). ….Et c'est précisément ce geste qui fait reconnaître Jésus. Et c'est encore ce geste que les chrétiens à qui il s'adresse font en mémoire de Jésus, quelques dizaines d'années après sa Pâques  (Beaude P.983-984 )

    Admire l’art de Luc pour raconter la rencontre du ressuscité après la Croix!

    Comment vis-tu ces 2 temps ?

     

  • Paques

    Ellacuría demanda à des personnes, groupes, institutions, Églises de se mettre face au peuple crucifié et de se poser les questions suivantes : « Qu’ai-je fait, qu’avons-nous fait pour que ce peuple soit crucifié ? » « Que vais-je faire pour descendre le peuple de la croix et pour que le peuple crucifié ressuscite ? » C’est la croix d’un crucifié, et pas seulement la bonté de Père céleste, qui provoque à la conversion.

    ………Il incombe au salut-libération dans la réalité où nous vivons de porter la croix. Nulla salus sine effusione sanguinis,(pas de salut sans effusion de sang) disait Ellacuría dans un important discours éthico-politique tenu peu de temps avant sa mort.  (J.Sobrino,S.J., du Salvador ,théologien de la libération.)

    Admire le courage de Celui qui est ressuscité ?

    Qu'as-tu fait pour que le peuple soit crucifié?

     Que vas-tu faire pour descendre le peuple de la croix et pour que le peuple crucifié ressuscite ? »