Zaché
Les prophètes perçoivent la pauvreté comme un phénomène social, c'est-à-dire comme le fruit de l'oppression. La prise de parti de Dieu s'inscrit dans ce champ social : la défense du pauvre est indissociablement condamnation du riche. La tendresse de Dieu pour le pauvre opprimé n'a d'égale que sa colère pour le riche oppresseur9.
C'est dans cette même perspective qu'il faut comprendre, semble-t-il, l'attitude si constante des prophètes qui consiste non seulement à préférer la défense du pauvre à la célébration du culte, mais à refuser toute valeur aux actes cultuels émanant de personnes coupables d'injustice. Dieu n'est pas seulement rejoint dans le culte, mais dans la cause du pauvre. Davantage, il est plus sûrement rejoint dans la défense du pauvre que dans l'accomplissement des actes cultuels :
(Is 1, 12-17).
Ce point est souligné à l'envi par les prophètes Amos, Osée, Isaïe, Michée, Jérémie
(A.Durand « la cause des pauvres »P.100)