moi je vous dis
On vous a dit…. moi je vous dis.(Mt.5,17…)
« Il ne s'agit pas évidemment d'imposer à un peuple spolié et accablé de se rebeller, de se mobiliser, de s'organiser pour se défendre,…… pour qu'il change le monde. Il s'agit, en vérité - peu importe si nous travaillons avec l'alphabétisation, la santé, l'évangélisation ou avec toutes ces actions -, de défier les groupes populaires, ……, pour qu'ils perçoivent, en termes critiques, la violence et la profonde injustice qui caractérisent leur situation concrète. Plus encore, qu'ils prennent conscience que leur situation concrète n'est pas le fait du destin ou de la volonté divine, qu’elle n'est pas le résultat de quelque chose qui ne peut être changé.
Je ne peux accepter comme une tactique de bon combat, la politique du pire, mais je ne peux pas non plus accepter la politique d'assistance qui, anesthésiant la conscience opprimée, repousse sine die la nécessaire transformation de la société. Je ne peux interdire aux opprimés avec lesquels je travaille dans une favela de voter pour des candidats réactionnaires, mais j'ai le devoir de les avertir de l'erreur qu'ils commettent, de la contradiction dans laquelle ils s'enlisent. Voter pour un politicien réactionnaire, c'est soutenir la préservation du statu quo. Comment, si je suis progressiste et cohérent avec mon option, puis-je voter pour un candidat dont le discours laissant éclater la haine annonce ses projets racistes ? la misère est une violence et non pas l’expression de la paresse populaire ou le fruit …….de la volonté punitive de Dieu »
Paolo Freire (brésilien) « Pédagogie de l’autonomie » P.94
Qu’est-ce qu’on dit de la situation ?? (on n’y peut rien, cela nous dépasse………)
Fais la liste de tout ce qui est dit dans ce sens de notre impuissance.
Et que dis-tu de différent ? De nouveau ?
Comment est ce que tu soutiens la foi (en nous-mêmes) qui sauve ?