le mal
Nous possédons diverses sources qui offrent des indices concernant les pratiques des exorcistes du temps de Jésus : le témoignage personnel de Flavius Josephe sur un exorciste juif appelé Eléazar ; le récit d’un auteur romain du II° siècle , Lucien de Samosate, sur un exorciste syrien venu de Palestine ; la curieuse description qui présente Abraham en exorciste dans la genèse apocryphe trouvée à Qumran ; le livre de Tobie, rédigé aux alentours de l’année 200 avant J.C. les papyrus magiques gréco-romains, bien que de date plus tardive et géographiquement éloignés de la Palestine permettent eux aussi de sa faire une idée de l’arrière plan culturel sur lequel a du se dérouler l’action de Jésus.
Le nom sacré le plus utilisé par les exorcistes juifs à cette époque était celui de Salomon. Flavius Josephe parle de la renommée dont jouissait, dans les légendes juives le roi Salomon en tant que sage, connaisseur des sciences occultes et expert en exorcismes.
Jésus agit comme d'autres exorcistes de son époque, mais il en diffère. Il est probable que ses combats contre les esprits malins n'étaient pas ressentis comme insolites dans les villages de Galilée, mais il y avait dans sa façon d'agir des choses qui, sans doute, devaient surprendre ceux qui l'observaient de près. Jésus se rapproche du langage et des gestes des exorcistes de son temps, mais il semble établir avec les possédés une relation particulière. Il n'emploie pas les outils des autres : anneaux, bagues, amulette-encens, lait de femme, cheveux. Sa force vient de lui. Il suffit de sa présence et du pouvoir de sa parole pour qu'il s'impose. Àla différence des autres, aussi, qui conjurent les démons au nom d'une divinité ou d'un personnage sacré, Jésus n'éprouve pas le besoin de révéler l'origine de son pouvoir. Il ne dit pas au nom de qui il expulse les démons, il ne prononce aucun nom magique, n'invoque aucune force secrète. Il n'emploie pas de formules ou d'incantations mystérieuses. Il ne fait même pas appel à son Père II affronte les démons par la seule force de sa parole : « Sors de lui / d'elle » ; « Tais-toi » ; « Sors de lui et n'y rentre plus ». Tout laisse à penser que, lorsqu'il combat les démons, il est convaincu d'agir avec la force même de Dieu.
(Pagola 180-181)
Jésus agit comme les autres et différemment ! admire
Qui lutte contre le mal aujourd’hui ? et Toi ? comment?