synode 4
541 Les Actes des Apôtres attestent la venue de Paul à Rome tandis qu'une tradition, dont nous verrons plus loin les traces les plus primitives, atteste celle de Pierre. Cette même tradition affirme aussi que l'un et l'autre y moururent martyrs sous Néron, Paul sur la voie d'Ostie, Pierre au Vatican. On notera que les deux apôtres, s'ils devaient rester les « génies tutélaires » de l'Eglise romaine, ne l'ont pas, pour autant fondée
548 La question du primat romain
On distinguera trois étapes, en faisant, à chaque fois, le départ entre ce qui est initiatives romaines et spéculations (ou attestations) d'auteurs non romains.
Dès les années 90-130, dans le concert des Eglises, l'Eglise romaine jouit d'une certaine « mise en vedette ». Deux témoignages : la Lettre de Clément aux Corinthiens (entre 70 et 100 - peut-être vers 95) et la Lettre d'Ignace aux Romains.
C'est elle « qui préside à la charité ». Cette expression répète le mot clé de la précédente : Rome tient le premier rang dans ce qui est essentiel en christianisme, l'amour. Ignace ne vise pas une prééminence doctrinalement ou juridiquement définie mais exalte, d'une manière rhétorique, le fait que les Romains montrent la voie dans l'exercice des vertus chrétiennes.
C'est vraisemblablement parce qu'elle est riche du souvenir des apôtres martyrs Pierre et Paul13 que Rome se trouve ainsi distinguée.
Dans le dernier tiers du IIe siècle, l'épiscopat monarchique est désormais établi à Rome, et les évêques romains prennent une conscience de plus en plus vive de leur singularité dans la communion des Eglises.