Bonne nouvelle

22-23 Ajoutons, pour comprendre l'imité interne de cette structure matricielle. que l'Évangile (eù-ayysÀtov) - cette nouvelle de bonté inconditionnelle toujours nouvelle - ne peut être attribué qu'à Celui que nous appelons «Dieu». Il s'agit en effet d'une nouvelle exorbitante. étant donné l'état de notre monde et de notre histoire, averses par le mal sous ses différentes formes (mal-heur mal-adie, mal-veillance). Quel être humain pourrait prendre sur lui de l'annoncer en son propre nom ! On comprend immédiatement que la présence de cet Évangile de «Dieu», ou de «Dieu» comme Évangile parmi les hommes et dans la création nécessite une autorisation ou un envoi qui remonte à Celui qui en est le seul et unique garant. Et cela vaut pour Jésus de Nazareth comme pour ses disciples (Jn 17. 18 et 20, 21), jusqu'à la fin des temps. Quant à l'universalité des destinataires - «quiconque» -, elle est, elle aussi, impliquée dans cet Évangile. Car que serait une nouvelle de bonté inconditionnelle toujours nouvelle pour quelques-uns seulement - des «happy few»? Elle ne serait plus discernable des multiples nouvelles ou fake news que telle tribu humaine invente au détriment des autres. Son caractère universel et, ajoutons-le, ultime, vient du fait qu'elle veut rejoindre tout homme et toute femme en leur combat pour la vie et pour une vie bonne, les rejoignant même là où ils sont consciemment ou inconsciemment complices du mal.(Theobald)