un monde nouveau pénétre déjà dans notre monde

 

L'attente est une caractéristique de l'espérance. Les croyants n'attendent pas moins, sous prétexte qu'ils ont déjà reçu la primeur du salut, à savoir l'Esprit (Rom.8,23a) ; mais ils attendent encore et autrement. En effet, plus on est habité par l'Esprit, plus on souffre d'un monde encore soumis à la violence et au mal. Plus aussi on gémit vers le dépassement de ce monde-ci, parce que la présence expérimentée de l'Esprit ne rend que plus désirable et possible l'avènement du monde nouveau. P.Bony

 Comment est ce que tu vas agir ces jours ci pour ce monde nouveau?

Zaché

Les prophètes perçoivent la pauvreté comme un phénomène social, c'est-à-dire comme le fruit de l'oppression. La prise de parti de Dieu s'inscrit dans ce champ social : la défense du pauvre est indissociablement condamnation du riche. La tendresse de Dieu pour le pauvre opprimé n'a d'égale que sa colère pour le riche oppresseur⁹.

C'est dans cette même perspective qu'il faut comprendre, semble-t-il, l'attitude si constante des prophètes qui consiste non seulement à préférer la défense du pauvre à la célébration du culte, mais à refuser toute valeur aux actes cultuels émanant de personnes coupables d'injustice. Dieu n'est pas seulement rejoint dans le culte, mais dans la cause du pauvre. Davantage, il est plus sûrement rejoint dans la défense du pauvre que dans l'accomplissement des actes cultuels :

 (Is 1, 12-17).

Ce point est souligné à l'envi par les prophètes Amos, Osée, Isaïe, Michée, Jérémie

(A.Durand « la cause des pauvres »P.100)