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  • rameaux

     Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.

     Les disciples….. amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.

     Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.

     Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! »

     Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : « Qui est cet homme ? »

     Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. » (Mt.21,1)

     

    Admire ce Jésus que le succès populaire ne grise pas

     

     

    Le carnaval de Rio lundi 2 mars 2020,

    Christ de la périphérie et lutte des pauvres

    Dès la première nuit de défilés, les écoles de samba ont rendu hommage à la force des femmes, au Christ des périphéries, aux populations indiennes et aux adeptes du candomblé.

    La Mangueira, champion en 2019, a marqué la nuit avec plusieurs représentations de Jésus-Christ sous le thème « La vérité vous rendra libres » . Dans le groupe de tête, le Christ est apparu habillé comme un jeune de quartier populaire, contrôlé par la police, lui et ses amis. La reine de la batterie, Evelyn Bastos, habillée en Jésus, a traversé l’avenue sans danser, représentant le messie de manière théâtrale et dramatique. La performance d’Evelyn a été l’une des questions les plus discutées sur les réseaux sociaux. Avant le défilé, elle a posté sur son profil Instagram : « Et si Jésus était une femme ? Est-ce que ton cœur l’accepterait ? Est-ce que tes yeux l’apercevrait ? Ton amour a-t-il des limites ? ». Pour rappeler que le Christ a été persécuté, réprimé et torturé par l’État, l’école présentait aussi un char avec Jésus figuré par un garçon noir de la périphérie, allusion aux jeunes de la population noire qui meurent le plus des mains de la police au Brésil.

    La critique de la violence et des inégalités était également présente dans le défilé de União da Ilha, avec ce thème : « Aux croisements de la vie, entre ruelles, rues et sentiers, la chance est lancée : Sauve qui peut ! » L’école retraçait la vie quotidienne des favelas et des périphéries brésiliennes, en représentant les morros surveillés par des hélicoptères aux armes pointées sur la population et tout près un bus victime d’un attentat. Les chars de l’école de l’Ilha présentaient les hommes politiques de manière cocasse, assis sur des vases hygiéniques, loin de la réalité des sans-abris.

    Le carnaval a véritablement mis en scène une réponse au conservatisme, à la violence et au manque d’attention au peuple, dès la première nuit du groupe spécial,

     

     

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