« Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin …………………...
Simon-Pierre, ……. entre dans le tombeau ;il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. »Jean 20,1-9)
Admire le mystère du Vivant.
Cette tradition comporte un trait fondamental de la mystique de Jésus. Elle est de façon unique une mystique du mal à Dieu. Son cri en croix est celui de tous ceux que Dieu a abandonnés, mais qui pour leur part n'ont jamais abandonné Dieu. Face à la divinité de Dieu, Jésus tient bon. Dans l'abandon à Dieu sur la croix il affirme un Dieu qui est autre et autre part que l'écho de nos souhaits, si ardents soient-ils ; un Dieu qui est plus et autre qu'une réponse à nos questions, quelque rudes et passionnées qu'elles puissent être - ce qui valait pour Job vaut aussi pour lui. Dieu ne colle pas. Ce Dieu qui s'adapte à nous sans façons n'existe pas. Les « lumières » bibliques l'ont déjà vilipendé comme « idole ». Il ne nous faut plus une fois pour toutes ne compter qu'avec un Dieu qui ne convient pas.
Mais une telle mystique du Dieu inconvenant peut-elle encore être rassurante ? N'est-ce pas pourtant là ce que veut être avant tout le Dieu de la Bible : consolation des affligés,………
la mystique que Jésus a enseignée et dont il a vécu n'a rien d'une mystique aux yeux fermés, mais oblige à une perception toujours plus vive de la souffrance de l'autre. (Metz memoria pasionis)