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  • jesus pourquoi 13

    L'appel à la mission fut, pour les disciples de Jésus, l'appel à la liberté d'oser penser la foi par eux-mêmes, d'oser la dire en public, d'oser mettre à l'essai de nouvelles voies de salut, audace que leur dispensait généreusement l'Esprit de Pentecôte. Il est avéré que la parole circulait librement sous son inspiration dans les communautés apostoliques, non sans y causer des désordres auxquels Paul s'efforçait de remédier, mais sans restreindre cette liberté, en invitant les fidèles à demander à l'Esprit le don d'interprétation pour rendre leurs propos intelligibles même aux païens (1 Cor 14,12-13).

    Oses tu penser la foi par toi-même(et en mouvement) ?

    Osons-nous mettre à l’essai de nouvelles voies de salut ?

    Vatican II a eu la conviction que les laïcs étaient spécialement appelés à remplir un rôle actif dans la mission salutaire de l'Église, en leur consacrant le chapitre IV de la Constitution dogmatique sur l'Église, Lumen gentium, une nouveauté qui fut remarquée : il leur attribue la même dignité qu'aux autres membres de l'Église, sans inégalité, la même sanctification par l'Esprit Saint pour être un ferment de vie évangélique dans le monde, il les juge même "particulièrement appelés à rendre l'Église présente et agissante en des lieux et en des circonstances où ce n'est que par eux qu'elle peut être le sel de la terre" (§ 33),

     

    Il importe de souligner ce respect de la liberté des laïcs, qu'il s'agisse des charges auxquelles ils sont appelés dans l'Église sous l'autorité des pasteurs, ou de la mission évangélique à laquelle ils s'adonnent dans le monde de leur propre initiative. On sait combien longtemps et âprement la hiérarchie ecclésiastique a combattu la liberté reconnue aux citoyens dans les sociétés démocratiques, a fermé toutes les ouvertures susceptibles de laisser entrer dans l'Église ce vent de liberté, et combien nombreux ont été les catholiques à la quitter parce qu'elle ne leur reconnaissait aucune liberté de parole. Tout l'esprit de la "modernité" se résume dans cette liberté, et on ne peut guère espérer ni que s'arrêtera l’hémorragie des fidèles ni que le monde fera pleine confiance à ceux qui viendront les évangéliser, tant que l'Église ne respectera pas davantage la liberté des laïcs, malgré les efforts en ce sens faits en maints endroits depuis le concile. Les laïcs ne se lasseront pas de revendiquer et de prendre la liberté de parole, indispensable au témoignage qu'ils veulent rendre à l'Évangile et à l'Esprit du Christ.(J.Moingt)

    Fais t-u respecter ta liberté de laïcs, dans l’Eglise ?

     

  • Jesus pourquoi 12

    En d'autres termes, la recherche du salut par le croyant ou sa coopération au salut d'autrui n'ont de sens qu'en s'humanisant, en se montrant salutaires pour l'humanité, en étant mues par l'intérêt du chrétien pour tout ce qui est humain. Les chrétiens qui n'y verraient que des actes "humanitaires" devraient se demander pourquoi les apologies du christianisme chez les anciens Pères mettaient si fort en avant ce qu'ils appelaient la "philanthropie" du Dieu créateur, à savoir, selon saint Paul, le fait que "Dieu est pour nous" (Rom 8,31), qu'il est tourné vers nous, qu'une relation aux hommes est inhérente à son être-en soi- et pour soi, à sa vie trinitaire qui consiste en ce que "Dieu est Amour" (1 Jn 4,8).

    Es-tu vraiment intéressé par tout ce qui est humain ?

    Et les chrétiens qui ne verraient de salut pour les incroyants qu'au prix de leur acceptation des rites et préceptes religieux du christianisme mériteraient le même reproche que Paul adressait aux judéo-chrétiens de son temps qui voulaient contraindre les convertis d'origine païenne à la circoncision et autres préceptes mosaïques : le reproche de rendre vaine la croix de Jésus, qui a apporté aux hommes la libération, la grâce d'appartenir à "la nouvelle création" (Gal 5, 1 3-1 5).

    Quand est-ce que nous rendons vaine la croix de Jésus ?

    Ainsi le concile a-t-il cherché, en plein accord avec l'enseignement de Paul, à tourner le regard, la parole, l'action, les pas des chrétiens vers le monde à sauver, non pour l'amener à l'Église, mais pour lui faire découvrir en lui-même le chemin que le Créateur y a d'avance tracé : comment les chrétiens vont-ils se mettre efficacement au service du salut du monde ?(J.Moingt)

     

    Comment découvres-tu, avec d'autres, le chemin que le Créateur a tracé?(dans nos consciences, la nature.....)

     

  • Jésus pourquoi 11

    En tout état de cause, le salut demeure un mystère, mais c'est le mystère de l'amour divin, et l'amour humain est aussi un mystère quand on le conçoit selon Jésus comme la disposition à donner sa vie, dont chacun cependant fait maintes fois l'expérience à des degrés divers.

    As-tu remarqué que l’amour est toujours un mystère ? Essaie d’y penser.

    Le salut de l'humanité est inimaginable dans son terme, puisque nous ne pouvons même pas imaginer ni les dimensions ni l'unité de l'humanité parvenue à la fin de l'histoire. Mais le salut est simple dans son principe : Dieu veut sauver tout ce qu'il a créé, - aussi simple que la propension de celui qui aime à donner sa vie.

    Si Dieu veut  sauver tout ce qu’il crée, qu’est-ce que cela change ?

    Qu’est-ce qui est inimaginable ?

    Quant à la participation de l'homme au salut, au sien ou à celui des autres, elle est proprement inintelligible quand on la réduit à des rites, ceux que nous accomplissons dans une église ou que nous voudrions faire accepter par d'autres ; elle n'est compréhensible que dans la foi, et à la condition de prendre sens dans la vie de chaque jour, quand "la foi agit par l'amour" (Gal 5,6), c'est-à-dire quand la foi par laquelle le croyant s'adonne aux actes rituels le conduit aux actes de l'amour fraternel qui donnent sens à la vie, car l'homme trouve son accomplissement dans l'ouverture aux autres.(J.Moingt)

    Connais-tu cette tentation de réduire le chemin du salut à des rites?