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Roger reflexions - Page 60

  • synode 11

    4---l’héritage paulinien

    Après la disparition de l'Apôtre (mort entre 60 et 64), son héritage s'est décliné en plusieurs courants, dont les écrits du Nouveau Testament portent les traces. D'un côté, l'évangile de Marc (peut-être écrit à Rome, et antérieur aux trois autres) livre un récit de la biographie de Jésus dominé par la théologie paulinienne de la croix :Les pratiques rituelles juives appartiennent au passé.

    D'un autre côté, les Actes des Apôtres font mémoire des origines du christianisme

     Le livre des Actes témoigne cependant d'une fracture irrémédiable entre l'Église et la Synagogue - une fracture in désirée par les missionnaires et contraire aux efforts de Paul

    Les lettres aux Éphésiens et aux Colossiens, des écrits tardifs, laissent percevoir un détachement plus marqué encore face à la tradition juive. Deux intérêts majeurs se font jour. Premièrement, le développement de l'Église vue comme le corps du Christ, où s'opère le « mystère » qu'est la réconciliation des Juifs et des païens34. L'Église est considérée comme une entité universelle, à laquelle le Christ ressuscité confère une dimension cosmique.

    Pour une chrétienté sans temple, la maison est devenue le lieu de la pratique quotidienne de la foi. Quant aux célébrations cultuelles, elles se déroulent dans les Eglises de maison.

    Une autre caractéristique de l'héritage paulinien est l'effondrement de l'attente eschatologique, c'est-à-dire l'attente de la fin des temps.

    Certes, la venue future du règne de Dieu figure toujours à l'horizon du temps, mais le christianisme ne vit plus dans un entre-deux, entre la première venue de Jésus et sa seconde venue (parousie) ; il s'est installé dans l'histoire, et le temps s'allonge

  • gloire

    « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée…ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jean 17,20…)

     

                                                       Admire ce Jésus qui partage sa gloire, sa grandeur….

     

    Depuis 2013, des centaines de femmes se rassemblent au sein du réseau WoMin pour « soutenir et travailler aux côtés et en solidarité avec les communautés et les militants de 10 pays africains qui résistent à l'extractivisme, depuis l'extraction minière, pétrolière et gazière jusqu'aux mégaprojets industriels ». Leur action s'organise autour de la dénonciation des coûts du modèle exractiviste et de la diffusion d’alternatives de développement.(CCFD terrre solidaire  2022-05-28

     

    Admirons  Celui qui donne à ces femmes la force de lutter ainsi !

    Cherches en d’autres actuellement

     

    UN CANTIQUE DE PAQUES

    Deux textes illustrent à merveille le langage d'exaltation: un cantique cité par Paul et le récit de l'Ascension. Le cantique est cité par Paul dans sa lettre aux Philippiens. Cet hymne, très ancien, est construit comme un diptyque, en deux volets contrastés. Le premier déploie le drame de l'abaissement de Jésus, qui s'est exposé jusqu'à l'extrême, la mort en croix. Lui qui est de condition divine n'a pas considéré comme une proie à saisir d'être l'égal de Dieu, mais il s'est dépouillé, prenant la condition d'esclave..., devenant obéissant jusqu'à la mort, la mort sur une croix (Ph 2,6-8).

    A cet appauvrissement radical de Jésus répond l'acte de Dieu, qui élève le Christ auprès de lui. Cette levée du Christ est le geste de Pâques. C'est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom-dé Jésus tout genou fléchisse, dans les deux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que le Seigneur, c'est Jésus Christ, à la gloire de Dieu le Père (Ph 2,9-11).

    Un axe vertical haut/bas est particulièrement visible ici: Jésus s'est abaissé/Dieu l'a élevé. Celui que les hommes n'ont pas reconnu dans son abaissement, Dieu l'a fait Seigneur. La foi de Pâques est ce regard qui, dans la fragilité d'autrui, repère les signes cachés de la grandeur que Dieu lui confère. (Marguerat resurrection P.19)

     

  • exalter

     Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel (avec le Père dans la gloire).  Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie. (Luc  24/53)

     

    Admire cet homme qui est à la droite de Dieu( du père)

     

     

    Comme un air de Front populaire.   La victoire du Sinn Fèin ouvre une nouvelle ère….Palme d’or, maillot jaune…..

    Cherche ce qui est exalté actuellement et trie,  

    Et Toi qu’est-ce que tu exaltes ?

     

    Déjà très tôt dans l'Ancien Testament, la conviction se dessine que le juste humilié par ses ennemis, foulé aux pieds et réduit plus bas que terre, ne sera pas abandonné de Dieu. Même s'il meurt méprisé, il sera élevé par Dieu à la cour céleste et participera à la vie divine. De nombreux Psaumes chantent l'exaltation du juste : Seigneur tu m'as fait remonter des enfers, tu m'as fait revivre quand je tombais dans la fosse (Ps 30,4). Ou encore: Je jubilerai à cause du Seigneur, j'exulterai, joyeux d'être sauvé (Ps 35,9)…..

    Transféré sur le Christ, le langage d'exaltation va prendre plusieurs formes. A chaque fois, il emprunte ses catégories à la pensée juive, qui elle-même absorbe certains concepts de la culture grecque. // a été enlevé pour le ciel (Ac 1,11). Dieu l'a fait 18 asseoir à sa droite dans les deux (Ep 1,20). Il a traversé les deux (He 4,14). Dieu l'a exalté par sa droite comme Prince et Sauveur (Ac 5,3l). Je contemple les Cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu (Ac 7,56).

    Multiforme est ce langage, qui tantôt parle de Jésus ravi au ciel, tantôt le dit élevé auprès de Dieu, tantôt le dit établi à sa droite, tantôt le dit glorifié. Le lecteur non avisé ne repère pas immédiatement la résonance pascale de ces expressions. Pourtant, en signifiant l'arrachement du Christ au monde et au trépas, et son introduction dans la proximité du Père, ce langage n'exprime pas autre chose que l'émerveillante surprise de Pâques. Autrement dit : l'exaltation du Christ ne renvoie pas à un acte distinct de Pâques, au cours duquel le Père aurait intronisé le Ressuscité après l'avoir laissé rôder durant quarante jours auprès des siens.

    Affirmer que les femmes ont trouvé le tombeau ouvert ou déclarer que le Fils a été élevé au-dessus de toute puissance dans les cieux, c'est énoncer une seule et même réalité: Dieu n'a pas laissé la mort s'emparer de son Oint. Celui-ci vit à jamais au cœur de ceux qui voient en lui l'icône du Père. (Marguerat Rsurrection P.18)